Les données, l’or de demain

Dans le cadre du CHIC, programme interdisciplinaire visant à développer un objet connecté, notre équipe Trobak est parti à Shenzhen afin de développer notre produit. J’ai pu y découvrir des aspects très intéressants, et je vous les partage !

Shenzhen, Province du Guangdong.

Quand on essaie d’utiliser Google, Facebook ou encore Instagram en Chine, cela devient compliqué. Le parti communiste a érigé son « Great Firewall » pour pouvoir contrôler ce que les Chinois voient sur internet. Sans VPN (Virtual Private Network), qui vous permet de changer votre adresse IP vers un autre pays, oubliez tout ce dont vous êtes habitués en tant qu’« Occidentaux ». Derrière le côté politique et la volonté de contrôle du PC, se cache un autre aspect très important : la protection des données.

Si Google ou Facebook est interdit en Chine, ce n’est pas le cas de Baidu ou Weibo (les équivalents Chinois). D’ailleurs, je lisais récemment que la Chine venait de mettre en application des réformes afin de rendre obligatoire le stockage des données relevées sur son territoire pour certains services en ligne. Ainsi toute entreprise étrangère (ou presque) souhaitant s’insérer sur le marché Chinois devra avoir sa base de données localement.
Bien évidemment, ce n’est pas le cas pour nous en Suisse, ni en Europe, pour la plupart des services que nous utilisons : Facebook, Google et même Slack.

Comme le dit très justement Marc Laperrouza, collaborateur scientifique à l’EPFL et fondateur du CHIC, deux pays se partagent la collecte de données : les Etats-Unis et la Chine. Et l’Europe dans tout cela ?
Comme d’habitude, il semble que notre vieux continent soit encore en retard. Bien que de nombreuses initiatives tentent de changer les choses via des fonds publics ou privés pour le financement des entreprises, des lois essayant tant bien que mal de s’adapter à cette « nouvelle économie » tout en ménageant l’« ancienne » (comme nous pouvons le lire un peu partout sur les médias généraux), le retard est déjà pris !

Pour la Chine et ses centaines de millions d’internautes, la solution est radicale : on force les entreprises. Au tour de la Suisse et de l’Europe de trouver une solution pour éviter d’être une fois de plus le témoin des grandes évolutions contemporaines. L’EPFL se lance d’ailleurs dans la course avec l’ouverture cette année d’un master en Big Data. Bonne nouvelle!  À condition que les ingénieurs formés puissent rester sur place après l’obtention de leur diplôme (et non devoir partir en Californie, par exemple).

Mais, pourquoi les données sont-elles si importantes ?

Plusieurs aspects se dessinent. D’une part, l’énorme quantité de données générée par le monde entier permet, pour la première fois de l’histoire, d’effectuer des études sur des échantillons immenses. Pour la santé, c’est une aubaine : quoi de mieux que de pouvoir tester des médicaments et recevoir des milliers de résultats en temps réel. Le séquençage de l’ADN ayant fortement progressé ces dernières années, certains biologistes y voient une opportunité inespérée de traiter et analyser les données de milliers de patients afin de déceler toutes les causes responsables de diverses maladies génétiques.

Dans le domaine « hardware », beaucoup d’entrepreneurs parlent de la révolution des objets connectés censés nous simplifier grandement la vie. La quantité de données et leur traitement permettrait ainsi de comprendre les besoins des utilisateurs d’une manière précise et d’y répondre efficacement. C’est d’ailleurs sur cet aspect que se construisent les intelligences artificielles, auxquelles nous appliquons des algorithmes de « deep learning » à de grandes quantités de données afin d’apprendre à apprendre à ces machines (« machine learning »). Enfin, un dernier débouché du Big Data serait l’« hyperpersonnalisation ». Leur traitement permettrait de connaître et cibler de manière ultra-précise tout besoin : du consommateur, des robots industriels ou domestiques qui doivent prendre en compte des dizaines de variables en temps réel, des voitures autonomes s’adaptant à leur environnement.

Bref, les champs d’utilisation sont vastes, mais restent encore inexploités à ce jour. Beaucoup de recherches et surtout de tests doivent encore être faits pour découvrir les réelles opportunités qu’offrira le Big Data. Une chose est donc sûre, l’or de demain réside bien dans les données.

Last modified: 31 août 2020

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