Written by Dans un monde où l’innovation se mesure souvent en technologies, modèles d’affaires et méthodologies, nous oublions parfois ce qui déclenche réellement tout projet : un élan intérieur. Cet article adopte un ton différent de nos habitudes pour rappeler que l’entrepreneuriat ne commence pas par un outil, mais par un désir, un sens et un courage. Avant d’innover dans le monde, il faut d’abord s’innover soi-même.
L’entrepreneuriat peut sembler a priori, très sélectif. Néanmoins, il n’y a pas besoin d’avoir fait de hautes études dans le domaine ni de vouloir révolutionner le monde à chaque idée. Selon l’étymologie même de ce mot, il s’agit simplement de « commencer » et de « mettre en œuvre ».
L’ordi lui dans la nuit éclairée,
Le temps des doutes vient s’installer.
L’âme du soir, vaste et démesurée,
Souffle qu’il est temps de se lancer.
Notre corps y est mis à nu, exposé à un domaine dont nous ne maîtrisons ni les actions ni les conséquences. Cette incertitude et ce manque de sécurité peuvent légitimement sembler effrayants. En effet, tout individu qui sort de son rang se confronte inévitablement à la lumière crue, à la vulnérabilité du jugement des autres, et aux conséquences réelles de ses actes. Néanmoins, c’est précisément cette prise de risque qui permet d’accéder à l’étape supérieure : celle qui consiste à rendre fier le « vous » que vous étiez à sept ans, et celui que vous serez à septante-cinq ans. Vous n’osez pas le faire à cause des autres, mais pourquoi ne pas le faire pour eux ?
Tout commence dans l’ombre du désir,
Quand le sens éclaire le chemin,
Commencera un feu invisible à luire,
Ainsi la réussite n’est plus qu’un destin.
Avant d’entreprendre, au sens de « mettre en œuvre », il faut d’abord trouver (1), mais trouver quoi ? Trouver ce sens qui incarne l’essence même de « commencer » dans le domaine où nous souhaitons nous lancer.
Tous les sages à la retraite vous le diront : « la vie passe trop vite ». Ne courez pas après le temps, car lui ne change jamais de vitesse. Exercez une activité qui vous plaît, trouvez ce qui dessine le mieux les contours de votre identité. Alors seulement, un sens s’en dégage, et vous serez heureux de l’incarner.
La meilleure recette reste donc d’exercer une activité qui vous plaît tout en maximisant les bénéfices qu’elle peut vous apporter. Et par bénéfices, j’entends d’abord le bonheur ; pour le reste, notamment l’aspect économique, cela vient en second plan.
L’ombre hésite mais l’élan respire,
Un souffle ancien revient soudain,
C’est la volonté qui nous inspire,
À créer demain de nos deux mains.
C’est en se lançant dans un projet porteur de sens (2) que nous trouvons la force de persévérer, malgré les phases plus sombres que tout parcours entrepreneurial peut comporter. Prenons quelques exemples : un·e jeune coiffeur·se qui transforme sa passion en métier en ouvrant son propre salon ; un·e éducateur·rice spécialisé·e qui crée des ateliers pour enfants en difficulté ; ou encore un habitant qui développe un jardin partagé dans son quartier. Tout cela, c’est aussi de l’entrepreneuriat. C’est même de l’innovation sociale.
Comme n’importe quelle personne parmi les 8,2 milliards d’habitants de ce monde, celles et ceux qui ont encore le crayon pour dessiner leur vie comme ils le souhaitent ne devraient pas perdre leur temps à être malheureux dans une profession qui les exploite au profit d’autrui. Redevenez cet enfant (3) qui s’exprime librement, avec ses crayons de couleur et ses gribouillis à deux ans.
Quand le courage rejoint le désir,
Et que s’esquisse un trait de demain,
L’enfant en nous peut enfin sourire :
C’est à nouveau lui qui tient la main.
Luca Singarella
Innovation Time Lausanne
Last modified: 27 novembre 2025
