Qui n’a jamais rêvé de changer le monde ? Pour certains c’est exactement le motif qui les a poussés à se lancer dans l’entrepreneuriat et plus particulièrement dans l’entrepreneuriat social. C’est le thème de la conférence donnée par Christian Fisher, fondateur et CEO de Bcomp, dans le cadre de La SDE. La Semaine de L’entrepreneuriat est organisée par des associations d’étudiants de la faculté des HEC à l’université de Lausanne.
Le cas Bcomp
Ingénieur EPFL de formation, Christian Fisher est le fondateur et CEO de Bcomp. Cette entreprise a développé des matériaux en fibres naturelles capables de remplacer les traditionnelles fibres de verres ou de carbone. Bien que cette alternative soit plus écologique, son but premier n’est pas la protection de l’environnement.

Voiture de course à base de technologie Bcomp
En effet, l’avantage des fibres naturelles est d’offrir une excellente résistance avec des matériaux bien plus légers. Dans le milieu sportif, cette légèreté permet d’améliorer les performances. Ils ont par exemple réussi a diminué le poids d’une voiture de course de 500 kg ce qui fait également baisser la consommation de carburant. Ces valeurs se reflètent dans le slogan de Bcomp « Play naturally smart ».
L’entrepreneuriat social
Ce cas est un bon exemple pour illustrer les trois piliers de l’entrepreneuriat social : une activité économiquement viable qui prend également en compte les intérêts écologiques et sociaux. Pendant longtemps, les entreprises ont été encouragées à maximiser simplement leur profit et la valeur pour leurs actionnaires (shareholders). Aujourd’hui les exigences ont augmenté, les entreprises doivent défendre les intérêts de toutes les parties prenantes à l’entreprise (stakeholders) y compris ceux de ses employés et de la société dans son ensemble. Dans cette optique, des formes de travail alternatives, permettant d’équilibrer la vie privée et professionnelle, ont émergé. Les nouvelles technologies sont au coeur de ces changements. En effet, elles permettent une plus grande flexibilité comme le montre la tendance du travail depuis chez soi. En revanche, elles peuvent également représenter une menace puisque qu’il devient difficile de se déconnecter de son travail.
Finalement, la question qui demeure en suspens est de savoir comment imposer ce modèle entrepreneurial à l’ensemble des entreprises. Il semblerait que cela doive passer par les préférences et les choix des consommateurs. Si l’économie, le social et l’écologie forment les 3 piliers de l’entrepreneuriat social, force est de constater que le premier semble encore dicter son rythme.
Auteure : Alissone Mendes
Source images: https://www.facebook.com/bcomp.ch/
Last modified: 31 août 2020