The Countdown Company est une startup fondée par 7 anciens membres de l’association étudiante EPFL Rocket team. Cette entreprise offre des services d’ingénierie sur mesure couvrant toute la gamme de développement de produits, de leur spécification à leur mise en service sur site. Elle soutient ses clients dans des requêtes spécifiques ainsi que dans le développement complet d’un produit. La toute première employée de The Countdown Company, l’ingénieure de projet Judith Poncet, nous a fait le plaisir de partager son aventure au sein de la société.
Comment en es-tu arrivée là ?
J’ai grandi à Toulouse, une ville du sud-ouest de la France réputée pour ses entreprises spécialisées dans le domaine spatial. Mon désir de devenir ingénieur, surtout dans ce secteur, n’a fait que se renforcer avec le temps. Pour concrétiser cette ambition, j’ai choisi de poursuivre mes études à l’EPFL.
À l’EPFL, l’atmosphère n’est pas compétitive, mais plutôt axée sur l’auto-dépassement. Chacun est responsable de son propre travail. Initialement attirée par les mathématiques, j’ai finalement été captivée par le génie mécanique, ce qui m’a conduit à entamer mon Bachelor dans ce domaine. Je me suis ensuite spécialisée en aérospatial et en biomécanique pendant mon Master.
À la fin de ma thèse, The Countdown Company m’a contactée. J’ai eu la chance de déjà connaître la compagnie, ayant fait brièvement partie de l’équipe Rocket Team durant ma 3ème année de bachelor. Grâce à ça et à mon expérience, j’ai immédiatement été impliquée dans la direction d’un nouveau projet pour un client, dont j’avais l’entière responsabilité. C’est comme ça que j’ai été embauchée comme leur première employée, rejoignant ainsi une équipe de 4 personnes. Depuis lors, l’équipe a grandi pour atteindre 10 membres, et je suis impressionnée par tout ce que nous avons accompli en si peu de temps.
Petite anecdote !
The Countdown Company ne correspond pas formellement à la définition d’une start-up sur le papier. En effet, une start-up nécessite généralement des investisseurs externes. Dans notre cas, la société a été établie sous la forme d’une Sàrl car ce sont les projets qui ont assuré notre financement.
Notre progression actuelle est le fruit des projets réussis qui ont su séduire nos clients. Ces clients satisfaits sont revenus vers nous et ont recommandé nos services, générant ainsi de nouveaux projets qui ont à leur tour été menés à bien. C’est cet effet boule de neige qui explique notre avancement continu jusqu’à aujourd’hui.
Pourquoi la startup s’appelle The Countdown Company ?
On m’a raconté l’histoire et il semble que cela ait été un véritable défi de trouver un nom. Pas moins de sept personnes devaient parvenir à un consensus. Une soirée déterminante s’est déroulée dans un bar, où ils étaient résolus à ne pas quitter les lieux sans avoir trouvé le nom idéal. C’est à ce moment-là que le nom “The Countdown Company” a surgi. L’évidence de ce choix a été immédiatement ressentie par tout le monde. “Countdown” évoque le compte à rebours avant le lancement d’une fusée, capturant ainsi l’essence de l’espace. De plus, le nom reflète notre approche rapide dans la réalisation de projets et dans nos réponses. Ainsi, “The Countdown Company” incarne à la fois l’aspect spatial et l’idée d’une entreprise dynamique et déterminée.
C’est quoi la demande client la plus folle qui t’a marquée ?
Il existe deux catégories de demandes que je qualifierais comme folles. Tout d’abord, chez The Countdown Company, nous sommes reconnus pour notre rapidité d’action. Il nous est déjà arrivé qu’un client nous lance un défi en disant : « J’ai besoin de cela pour la semaine prochaine ». Il y a une véritable complexité à répondre de manière rapide et efficace à de telles exigences.
D’autre part, la dimension des projets. Par exemple, notre collaboration avec la société Almatech, spécialisée dans le développement de jambes de fusée réutilisables pour un lanceur européen, illustre parfaitement cette dimension imposante. Imaginer l’ampleur d’un tel système est assez saisissant. Le fait d’avoir eu l’opportunité de travailler sur un tel projet avec eux était extraordinaire, car à la sortie de l’EPFL, je n’aurais jamais imaginé pouvoir contribuer à des projets aussi vastes et passionnants. J’espère sincèrement que ces projets se concrétiseront et qu’ils pourront rivaliser avec d’autres lanceurs sur le marché.
Comment se passe l’organisation de l’équipe ?
Chacun possède sa spécialité. Cependant, personne n’est à l’abri de se retrouver plongé dans n’importe quelle phase du développement d’un projet. Les tâches peuvent être variées, que ce soit la vente, l’analyse, la gestion de données, l’implémentation de codes ou le développement de formules. Certains se consacrent au design, travaillant derrière un ordinateur pour créer des dessins en 3D, tandis que d’autres peuvent être trouvés dans l’atelier pour fabriquer un prototype.
Ainsi, cela dépend du projet et de la manière dont l’équipe est gérée, mais l’objectif de l’entreprise est que chacun puisse s’investir dans divers aspects. Nous encourageons une approche où tout le monde peut être amené à toucher à tout. Je crois que tout au long de notre vie professionnelle, il y a toujours de nouvelles choses à apprendre. C’est un principe que nous souhaitons continuer à promouvoir dans l’entreprise.
Qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents ?
Au début, on peut avoir le sentiment d’avoir accompli une tâche essentielle pour le bon fonctionnement général. Cependant, il arrive parfois qu’on ne saisisse pas pleinement la vision d’ensemble du projet. Ce qui distingue The Countdown Company, c’est la chance que nous avons de suivre un projet du début à la fin. Nous avons l’opportunité de le concevoir, de le créer, de le fabriquer et de le tester. C’est cette expérience qui, à mes yeux, est tout simplement incroyable.
Quel est le plus gros challenge pour la start-up ?
De mon point de vue, le défi réside dans la préservation de notre rigueur et de notre efficacité alors que nous continuons à croître. Actuellement, avec une équipe de 10 personnes, nous sommes en mesure de gérer l’ensemble du processus, de toucher à tous les aspects d’un projet. Cependant, avec l’ajout éventuel de nouveaux membres, cela implique de les former et de reconnaître progressivement que nous ne pouvons pas tout superviser dans chaque projet. Cela nécessitera que chaque membre de l’équipe maintienne cette rigueur et cette passion.
Un conseil pour ceux qui veulent travailler dans une entreprise comme The Countdown Company ?
Il est crucial de s’accrocher et de croire en soi. Nous sommes peut-être de petits acteurs comparés à ces grandes entreprises, mais il ne faut pas craindre de se lancer. Il faut s’investir pleinement. Nous l’avons fait, et la satisfaction des clients a été au rendez-vous. Cela a suscité un enthousiasme pour entreprendre davantage de projets, attirant ainsi une clientèle plus importante.
Nous sommes une équipe jeune. À la sortie des études, c’est un moment où l’on ne doit pas hésiter à se demander : Est-ce que je vais passer ma vie derrière un ordinateur à faire la même chose, rester dans une petite entreprise ? Si une opportunité se présente, il faut la saisir.
Lorie Rakoto
Innovation Time Lausanne
Last modified: 21 mars 2024
C’est passionnant de voir où peut mener l’implication dans les associations estudiantines.
Merci pour cette belle découverte Lorie.