Au cours de notre très instructive visite de l’Espace Création à Sion, nous avons eu la chance de rencontrer un des cofondateurs de PA Solutions, une petite entreprise d’automatique industrielle, spécialisée dans les processus de combustion. M. Luc Bizimana, formé à la HES de Sion en régulation et électronique, apprit sur le terrain l’automation chez WTMB, petite entreprise qu’il décida de remplacer, avec un collègue, quand cette dernière se retira de ses activités.
Dans l’industrie, il est facile de distinguer qui a des connaissances théoriques et qui n’en a pas
Ayant dans nos rangs ce jour-là deux étudiants en mécanique, nos premières questions se portent naturellement vers la transition école-monde du travail : la théorie, péniblement inscrite dans nos esprits rêveurs durant ces (au moins) 5 années, a-t-elle une once d’utilité sortie de nos amphithéâtres ?
La réponse est sans ambages : « Oui, la théorie permet d’incorporer le processus industriel complet dans l’élaboration d’une commande, elle nous aide également à améliorer la maintenance et l’optimisation. »
La différence qu’entraîne une certaine maîtrise du cadre conceptuel se mesure en outre quand des problèmes surviennent : la possibilité de calculer approximativement les conséquences d’une correction permet de gagner un temps précieux en regard du pifomètre qui serait de rigueur sans cet appui.
Et notre interlocuteur de renchérir : « Dans l’industrie, il est facile de distinguer qui a des connaissances théoriques et qui n’en a pas ». Au fil de notre entretien, M. Bizimana tempéra un peu cet avis, estimant qu’à terme, l’expérience vient lisser les écarts de formation, et que, s’il devait recruter, la motivation et la curiosité seraient aussi de gros atouts.
« Mais comment peut-on abattre tout ce travail avec seulement deux personnes ? Eh bien, on ne peut pas »
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Paul Etheimer
Last modified: 31 août 2020
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