Alors que la première journée de la Global Entrepreneurship Week de Lausanne était dédiée à la culture, Thibault de Watrigant a présenté devant un public épars, mais non moins enthousiasmé, sa plateforme dédiée aux artistes et amateurs·trices d’art nommée Art Shortlist.
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Thibault de Watrigant à la Global Entrepreneurship Week 2021 Lausanne – © Nina Thomas
Alors que le monde de la vente aux enchères a été très majoritairement cantonné au strict présentiel jusqu’à la crise sanitaire, la plateforme Art Shortlist a profité du confinement pour se faire une place non négligeable sur le marché digital de la vente d’art. Si le malheur des uns fait le bonheur des autres, la start-up fait indéniablement partie du second groupe, tant le coronavirus a propulsé la jeune entreprise à un chiffre d’affaires encore jamais atteint.
Une commission qui bat toute concurrence
Une plateforme qui profite en effet autant aux vendeurs·euses qu’aux acheteurs·euses, puisque l’absence de stockage et de catalogues à imprimer ont pour conséquence une diminution drastique du pourcentage de commission. Effectivement, elle ne s’élève plus qu’à 15% sur la plateforme – contrairement à une galerie qui touchera jusqu’à 50% du chiffre de vente et une maison de ventes aux enchères qui s’arrogera quelques 30% de commission. Art Shortlist a en effet pour particularité de présenter les œuvres dans un catalogue en ligne, de façon à mettre en relation des intéressé·e·s du monde entier. Ainsi, les contraintes physico-géographiques sont abolies par ce support.
Un contrat de confiance
Peintures, dessins, estampes, sculptures : voilà les quatre départements qui constituent Art Shortlist, voguant de l’art moderne à la période contemporaine. Des photos et des vidéos de qualité accompagnent des descriptifs toujours précis, de telle sorte à créer une relation de confiance entre vendeur·euse·s et potentiel·lle·s acheteur·euse·s. Afin d’éviter toute fraude lors d’une transaction, l’équipe de la start-up met un point d’honneur à ce que le paiement soit mis en séquestre le temps que l’œuvre soit reçue par son·sa nouveau·elle détenteur·trice. Dans le même ordre d’idées, des certificats d’authenticité sont systématiquement délivrés par les artistes pour garantir la qualité des œuvres d’art.
Qui plus est, une équipe de spécialistes – les dénommés art advisors – sont mobilisés non seulement pour l’estimation du prix des œuvres d’art, mais aussi dans la négociation de ces derniers.
Similairement, un service de livraison dit premium est par ailleurs garanti, assurant l’installation des œuvres dans des conditions de sécurité optimale. La mentalité chère aux traditionnelles maisons d’enchères se perpétue donc !
Au-delà des contraintes du digital
Si l’on peut reprocher à cette plateforme en ligne… d’être digitale, pas de panique ! L’équipe d’Art Shortlist a en effet de quoi contrer cet argument, puisqu’un showroom est installé depuis peu dans le 9ème arrondissement de Paris, qui permet de voir l’œuvre convoitée par le prisme de ses cinq sens. L’expérience artistique étant au cœur du projet, une visite de l’atelier de l’artiste peut même être envisagée – nous assure non sans fierté Thibault de Watrigant.
Les projets futurs de la start-up parisienne vont d’ailleurs dans cette direction, puisque son CEO et fondateur nous a révélé en exclusivité préparer d’autres événements physiques, toujours basés dans la capitale française. Le mois de janvier 2022 promet de riches échanges, avec la réunion, sur dix jours, de plusieurs artistes de notre continent lors d’expositions privées. La jeune entreprise semble donc avoir de beaux jours devant elle !
Pauline Pichard
Last modified: 24 février 2022