Dans une startup, tout est à construire, y compris le management des collaborateurs et collaboratrices. Dans la réalisation de cette tâche, les ressources humaines se placent comme acteur principal.
En février 2021, 4’386 entreprises ont été créées en Suisse, soit une hausse de 10,84 % par rapport à l’année dernière selon Startup.ch. Un chiffre record. Face à la concurrence du marché et à la crise économique majeure liée à la pandémie du Covid 19, ces startups vont devoir, plus que jamais, établir une stratégie basée sur la différenciation. Pour mener à bien cette mission, une gestion efficace des ressources humaines est vitale.
L’importance des ressources humaines
Avant toute chose, il convient de définir ce que sont les ressources humaines (RH). Au sein d’une entreprise, les RH sont un département ayant pour mission de gérer le capital humain – en d’autres termes, de gérer les collaborateurs et collaboratrices de ladite entreprise. Elles remplissent quatre fonctions principales, toutes intrinsèquement liées.
Quel que soit le modèle de l’entreprise, les RH ne peuvent être négligées. La gestion adéquate de ses employé.e.s doit s’intégrer dans la stratégie d’une entreprise et, in fine, permet de maximiser sa productivité.
Sans un management innovant, une startup n’est pas viable
Plus que n’importe quel autre type d’entreprise, les startups doivent investir dans la gestion des ressources humaines. A leurs débuts, les startups se confrontent à trois difficultés majeures.
Ces problématiques ne peuvent être palliées que par la mise en place d’une stratégie sur le long terme qui permette à la jeune entreprise de se faire une place sur un marché ultra concurrentiel. La startup doit se différencier grâce à ses idées innovantes. Naturellement, elle doit proposer des produits et des services nouveaux pour attirer des clients. Mais elle doit également se vendre auprès de potentiels nouveaux collaborateurs. Les startups ne disposent que rarement de grands moyens financiers et sont donc incapables de faire miroiter de généreux salaires auprès des candidats. Elles doivent donc innover en matière de gestion des ressources humaines pour inciter les talents à travailler avec elles.
Pour cela, les startups décident souvent de ne pas suivre une structure organisationnelle classique. Elles préfèrent se tourner vers de nouveaux modèles tels que l’adhocratie. L’adhocratie s’oppose à la bureaucratie. Elle se caractérise par une grande liberté au niveau des méthodes de travail, par la mise en avant du travail en équipe, par des prises de décisions collectives et par une communication et des rapports informels entre les collaborateurs (peu importe leur position officielle dans l’organigramme). Le concept de l’adhocratie séduit les potentiels collaborateurs par sa modernité. Toutefois , ce modèle ne peut que fonctionner sur la base d’une cohésion de groupe solide. Ce sont les RH qui se chargent alors de la construire en créant et transmettant une culture d’entreprise unique en son genre et partagée par tous les collaborateurs.
La culture d’entreprise est cruciale
Qu’est ce qu’une culture d’entreprise ? Il s’agit des valeurs, des méthodes, des ambitions de l’entreprise. En bref, il s’agit de son identité propre. Pour espérer prospérer, les startups doivent se doter d’une culture forte et singulière, visible immédiatement. Une fois clairement établie, elle permet aux RH de recruter efficacement des collaborateurs qui partagent l’esprit de l’entreprise. Au delà du recrutement, les RH utiliseront cette culture pour fidéliser le collaborateur et le valoriser dans son travail quotidiennement.
Le travail des ressources humaines s’inscrit sur le long terme. Les startups doivent investir dans leur gestion pour mener à bien leurs projets aussi bien auprès des clients, des partenaires commerciaux qu’auprès des salariés. La culture d’entreprise est nécessaire pour maintenir le bateau à flot, notamment lors des tempêtes, comme c’est le cas aujourd’hui avec la pandémie du Covid 19. Si certaines startups réussissent à garder la tête hors de l’eau, beaucoup d’autres luttent pour éviter le naufrage. Indéniablement, le partage de valeurs communes permet aux collaborateurs de se serrer les coudes en ces temps difficiles.
Article rédigé par Eléonore Deloye
Innovation Time Neuchâtel
Last modified: 21 mars 2021