Notre start-up partenaire StudyBox vous explique aujourd’hui certains aspects de l’économie du partage !
Pierre : Comment créer une communauté autour d’un produit/service ?
Thomas : L’économie du partage, aussi appelée l’économie collaborative, repose entièrement sur une communauté engagée. Pour entreprendre dans cette économie, il est donc primordial de garder cela à l’esprit. Depuis bien longtemps, les clients font et défont des marques. L’économie collaborative ne déroge pas à la règle et je dirais même qu’avec elle, le phénomène est encore plus accentué. L’économie collaborative est apparue à l’ère d’Internet, celle où le message d’un illustre inconnu peut être relayé des millions de fois. Le pouvoir de la communauté est donc encore plus grand. C’est elle qui définit le succès ou non d’un produit ou d’un service.
Mais donc, comment créer cette fameuse communauté? Pas de recette miracle, malheureusement. Comme dans n’importe quelle aventure entrepreneuriale, il faut transmettre une vision et convaincre. Il faut commencer par son propre réseau, expliquer l’idée à la base de la création du produit ou service et démontrer sa valeur ajoutée. Rien de bien nouveau par rapport à “l’ancienne” économie.
Par contre, ce qu’il y a de nouveau c’est l’effet des réseaux sociaux. Le traditionnel bouche à oreille prendra une dimension bien plus grande et son effet sera plus rapide. Très vite, de nombreuses autres personnes se joindront à cette communauté naissante et il va falloir l’engager, lui fournir du contenu exclusif et intéressant ainsi que répondre à ses questions. Il est vraiment important de garder en tête que c’est la communauté qui fera le succès du produit ou service.
Aussi, un nouvel élément a pris une énorme ampleur ces dernières années, à savoir l’expérience utilisateur. Le produit ou service n’est pas tout. L’expérience qui l’accompagne est devenue primordiale. Créer une communauté engagée passe donc nécessairement par la création d’une excellente expérience utilisateur.
Pierre : Comment peut-on monétiser le service ?
Thomas : Le business model doit être développé dès le début. Chaque service pourrait être monétisé de manière différente et je n’ai pas de réponse toute faite. Il faut réfléchir à la façon dont les clients ou potentiels clients consomment le service, la valeur qu’ils lui attribuent et ce que fait la concurrence.
Aussi, la gratuité devrait être une option à évaluer. Les gens sont aujourd’hui habitués à avoir beaucoup de choses gratuitement, et le fait d’être gratuit contribue énormément à la popularité d’un service. Le résultat est une communauté et une base d’utilisateurs qui grandit très rapidement. Et bien souvent, les jeunes entreprises sont rachetées par de grands groupes justement pour cette base d’utilisateurs; prenez l’exemple de WhatsApp ou Instagram, même si ce n’est pas de l’économie collaborative en tant que telle. Dans cette optique, la gratuité peut faire sens et c’est pourquoi il faut aussi l’évaluer.
Pierre : Et comment peut-on assurer la “qualité” de ce partage ?
Thomas : C’est là que le bât blesse. Dans une prestation de service, la qualité devrait être constante d’une fois à l’autre. Mais assurer cela relève parfois du défi dans cette économie collaborative. Un moyen qui fonctionne plus ou moins bien est le système d’évaluation de l’auteur du service ou de la prestation elle-même. Cela permet à l’entreprise de garder un certain contrôle et prendre des mesures lorsque c’est nécessaire.
Malheureusement, le système d’évaluation n’est pas exempt de défauts. Nous savons tous que certaines évaluations ou commentaires sont parfois faux, malgré des techniques de contrôle strictes mises en places par les entreprises. Ou alors, une seule mauvaise évaluation peut parfois suffire pour que plus personne ne veuille d’un prestataire de service en particulier.
Je n’ai donc pour le moment pas de solution parfaite pour assurer la qualité d’un service dans le cas de l’économie collaborative. Les plus audacieux y verront ici une opportunité de créer un nouveau produit ou service: celui permettant d’assurer cette qualité.
Si vous voulez voir la précédente interview de StudyBox, cliquez ici.
Last modified: 30 août 2020